Histoire

L’histoire de Frans

Frans est situé dans la vallée du Marmont, site privilégié entre les coteaux du plateau des Dombes et le Val de Saône. Le nom de la commune “Frentz” ou “Frans” viendrait des premiers habitants de la vallée: les “Homines Franci” qui auraient appartenu aux peuples conquérants de la Gaule au Vème siècle.
Frans, dans lequel certains ont cru voir le nom ethnique Francs, est cité, à propos de son église, dès 984.
A l’époque féodale ce fut une seigneurie en toute justice avec château fort (poype), possédée depuis le XIe siècle, sous l’hommage des sires de Villars, par des gentilshommes de mêmes noms, famille disparue déjà au XV° siècle.

Le seigneur de Beaujeu en acquit le domaine utile en 1325, puis la suzeraineté en 1402.

Les désastres subis par nos villages en ces époques trop souvent marquées par la violence n’ont pas été constamment retenus par l’Histoire. L’on sait cependant que Frans fut pris et brûlé par les troupes du marquis de Treffort, général de Savoie en 1595.

La paroisse s’étendait à l’ouest jusqu’à la Saône avec les bourgs de Jassans et de Beauregard comme annexes.

Le territoire de Frans, aliéné finalement par le prince de Dombes à Pierre de Sève, baron de Fléchères, en novembre 1725, était de la châtellenie de Beauregard et resta dans la Souveraineté de Dombes jusqu’au rattachement au royaume de France en 1762.

Voici le tableau qu’en dresse la notice de J. Brossard pour cette date : “trente deux feux – peu conséquente paroisse sans passage ni commerce – les fonds y sont assez bons – la terre à blé y domine – port sur la Saône avec un cabaret”.

Ce port, qui appartint initialement à la famille de Frans, occupe aujourd’hui, nominalement du moins, les deux rives de la Saône et se situe en fait sur le territoire de Jassans.

Privée aujourd’hui de son débouché sur la Saône, la commune de Frans, située à 8 kilomètres de Trévoux, offre 798 hectares d’une campagne fertile, coupée de creuses largement déployées en éventail où les eaux se rassemblent dans la petite rivière du Marmont, au fond d’un val qui a conservé en partie ses ombrages.